Amoureux du chocolat, du fromage, d'horlogerie de luxe, de vue panoramique sur le Mont-Blanc… Et surtout, attiré par le salaire le plus élevé d'Europe ? Alors la Suisse a tout de l'eldorado pour frontalier. Mais avant de vous lancer, est-ce si intéressant de travailler en Suisse ?
Quel est le salaire suisse moyen ?
Avec un salaire multiplié par deux ou par trois comparés aux revenus de l'hexagone, le français frontalier a tout à gagner en traversant la frontière. C'est pourquoi les navettes franco-suisses ont bondi de 95 %, comparées à 2006. En 2021, le salaire moyen suisse, tous secteurs confondus, s'élève à 5 698,55 €, soit 6 502 CHF.
Bien sûr, il existe des disparités selon les secteurs et les métiers moins qualifiés : les différences de salaire avec la France sont moins importantes comparées aux profils de cadres ou de professions manuelles.
À savoir que les cantons de Neuchâtel, Jura, Genève, Bâle-Ville et Tessin adoptent le salaire minimum légal. Le plus généreux étant celui de Genève avec 4.111 francs suisses brut mensuels par mois, pour un contrat de travail à plein-temps de 41 heures par semaine. Soit environ 3.800 euros, plus du double du SMIC en France, pour un contrat de 35 heures.
Comment faire pour travailler en Suisse ?
Vous pensiez arriver en terrain conquis avec votre CV et lettre de motivation? Pour
postuler pour le marché suisse, vous devez également fournir un des 4 permis délivrés par les autorités cantonales. Celui concernant les travailleurs frontaliers est le permis G, valable 5 ans avec l'obligation de rentrer dans le pays d'origine au moins une fois par semaine.
Les Français bénéficient de
l’accord sur la libre circulation des personnes. Vous devez alors remplir avec votre employeur un formulaire téléchargeable sur le site du canton concerné.
Quels sont les métiers qui recrutent en Suisse ?
Vous êtes informaticien, assureur, médecin ou dans le bâtiment ? Alors, vous avez vos chances ! Car ces secteurs sont particulièrement ouverts au recrutement. Plus précisément :
- Les programmateurs, chefs de projet informatique, ingénieurs système, etc.
- Les secteurs bancaires, assurances et immobiliers.
- Les métiers de la santé : médecins, infirmiers, aides-soignants…
- Les électriciens, soudeurs et toute main-d’œuvre qualifiée.
L'intégration des actifs transfrontaliers
Travailler en Suisse demande de respecter quelques différences culturelles. Notamment les habitudes propres au cadre professionnel.
La ponctualité
Dans le pays des montres, être à l'heure, c'est déjà être en retard ! Avis aux adeptes de la panne de réveil ou du quart d'heure bordelais, les excuses restent en hexagone. Vous l'aurez compris, la ponctualité n'est pas une qualité, mais une norme en Suisse. Ainsi, prévoyez d'arriver 5 à 10 minutes en avance au travail.
Le respect des tenues
Les Suisses sont adeptes des tenues professionnelles au travail. Pensez donc à ressortir votre chemise et vos jolis souliers pour faire une bonne impression et éviter de froisser vos collègues et supérieurs.
Le rythme de travail
En bons élèves, les Helvètes ne comptent pas leurs heures au travail. C'est pourquoi la moyenne d'heures travaillées est de 41.4 h par semaine.
Le licenciement sans préavis
Contrairement à la France, un employeur suisse est autorisé à licencier un salarié sans justificatif et sans payer d'indemnités. Toutefois, un travailleur frontalier français au chômage, à la suite de son passage en Suisse, bénéficie d'
une indemnité de Pôle emploi en France.
Avec les mêmes droits au chômage qu'un travailleur français et calculé sur le revenu suisse.
Travailler en Suisse en tant que frontalier français est une démarche avantageuse et facilitée par les accords entre pays limitrophes. Envie de franchir la frontière sans faux pas ?
Vos conseillers Man Emploi sont à votre disposition pour faciliter votre intégration et votre recherche d'emploi sur Genève.